Au matin, après une nuit froide et claire,
les plantes et la terre se couvrent de rosée.
La chaleur emmagasinée pendant le jour
monte du sol et diffuse dans la couche d'air
voisine. Cette couche d'air est froide, plus
froide que le sol, du fait de l'absence de
nuage pendant la nuit, ce qui déclenche la
condensation de la vapeur d'eau.
Le brouillard résulte du même
phénomène ou presque. Si la couche d'air
humide est au contact du sol, la
condensation ne se produit qu'en surface et
ne donne que de la rosée.
Si cette couche d'air humide s'épaissit, le
brouillard apparaît. Ainsi, il peut y avoir de la
rosée sans brouillard mais pas de brouillard
sans rosée.
La rosée sur les végétaux ne doit pas être
confondue avec le phénomène biologique
de guttation, dans lequel les végétaux eux-
mêmes produisent le liquide qui se retrouve
ensuite sous forme de gouttelettes.
Les conditions idéales pour l'apparition de la rosée sont :
L'absence de nuage et de vent permet
un fort rayonnement et un refroidissement
important jusqu'au point où la vapeur d'eau
contenue dans l'air se condense. Ce point
est dit « point de rosée ». Les gouttelettes de
rosée se forment alors sur toutes les
surfaces froides.
En été, la rosée peut ne pas se former
localement, en particulier dans les « îlots de
chaleur urbains», quand le refroidissement
et/ou l'humidité y sont moindres, et alors
insuffisants.
De nombreux insectes tels que
les abeilles s'abreuvent de la rosée.
La rosée fournit aussi un apport hydrique
'occulte' aux végétaux, parfois majeur : en
pays chauds, la rosée peut suffire aux
plantes pour passer le cap difficile des mois
d’été. L'absorption se fait par les feuilles,
d'autres organes aériens dont les racines
aériennes, ou par les racines de surface à
partir de la terre qui a capté la rosée.
L'absorption est augmentée par des ondes
sonores5 La rosée peut même apporter des
éléments nutritifs dissous.
Enfin, la rosée (avec la pluie) contribue à
supprimer la poussière des feuillages,
permettant à la plante de mieux respirer. La
rosée qui perle sur certaines feuilles (Songe)
fournit de la matière esthétique en
photographie, et est parfois, censée
contenir certains sucs de la plante ("eau
céleste" de l'Alchemille). Attention, ne pas
prendre pour de la rosée les goutelettes
présentes sur les feuilles de Drosera (il s'agit
de sucs digestifs !).
Rosée – une source d’eau pure...
La rosée est une source d’eau pure,
modeste, le plus souvent, mais qui
peut s’avérer un apport indispensable
dans les endroits où l’eau douce
manque le plus : les déserts.
Beaucoup de pays chauds souffrent
de l'absence d'eau. Pourtant, son
taux dans l'atmosphère y est parfois
considérable.
L'homme a commencé très tôt à
essayer de collecter la rosée pour
s'alimenter en eau douce.
Organisation Pour l'Utilisation de la Rosée
(Association Loi de 1901)
Nous le savons maintenant, le condenseur
de rosée "idéal" se trouve à l'opposé des
thèses du début du siècle se fondant sur
des constructions de grande masse. Il doit
être léger pour se refroidir rapidement la
nuit. Il est en fait analogue à l'herbe des
prés qui, recouverte de rosée, constitue
une importante source d'eau pour nombre
d'être vivants, qu’ils soient petits (insectes)
ou grands (moutons en Ecosse, chevaux en
Namibie). Même dans le désert, certaines
plantes se nourrissent d'eau par les feuilles
grâce à ce mécanisme.
Nous voici donc en présence d’une
véritable pompe à vapeur d’eau. D’autant
que le processus est réversible. Lorsque la
température redescend en dessous de 34°C,
le coton-polymère redevient hydrophile. Le
processus, presque magique tant il est
adapté aux usages possibles, ouvre de
vastes perspectives.
En particulier pour l’agriculture. Imaginez
des rigoles d’irrigation dont les bords
seraient tapissés de ce coton-polymère.